Voitures interdites en 2030 : quelles marques ne pourront plus rouler ?

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Un jour, il faudra s’y faire : le vrombissement familier d’une vieille berline diesel cédera la place à un silence presque intimidant sur nos autoroutes. D’ici 2030, des modèles qui faisaient la fierté de leurs propriétaires seront relégués au rang de souvenirs, exclus des grandes villes européennes au nom d’une transition écologique inéluctable.Les collectionneurs serrent les dents : quelles marques passeront à la trappe, rattrapées par la nouvelle donne législative ? Un parfum de révolte flotte dans les garages, car la liste des véhicules bannis réserve des surprises de taille, y compris chez les géants du secteur. Entre nostalgie et bouleversement industriel, la partie s’annonce serrée.

Voitures interdites en 2030 : le point sur la nouvelle réglementation

La France accélère la cadence pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. À partir de 2030, les voitures thermiques jugées trop polluantes seront interdites dans les zones à faibles émissions (ZFE) — ces fameuses « bulles » de mobilité restreinte qui englobent déjà plus de 150 000 habitants, et demain, une trentaine de grandes villes. Paris, Lyon ou Lille, mais aussi des métropoles moins médiatisées, sont concernées.La réglementation s’appuie sur deux piliers : la vignette Crit’Air et la future norme Euro 7. Les véhicules classés Crit’Air 4, 5 et non classés — autrement dit, principalement les diesel sortis avant 2011 et les essence d’avant 2006 — seront tout simplement bannis des ZFE. La norme Euro 7, attendue en 2025, fixera des critères encore plus rigoureux pour les modèles neufs, accélérant la fin annoncée des motorisations historiques.

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  • Sortie progressive des voitures thermiques des grandes agglomérations
  • Renforcement des filtres grâce à la vignette Crit’Air
  • Extension rapide des ZFE à la plupart des métropoles françaises

L’Europe prévoit d’interdire toute vente de voitures thermiques neuves en 2035. Mais avant même cette échéance, la circulation des véhicules les plus polluants sera drastiquement limitée. Ce virage oblige autant les constructeurs que les automobilistes à repenser leur rapport à la voiture.

Quelles marques et modèles seront concernés par l’interdiction ?

La nouvelle vague de la transition automobile va frapper fort sur le marché français et européen. En 2030, la grande majorité des diesel et essence qui n’affichent pas les dernières normes environnementales seront exclus des ZFE. Sont concernés les modèles classés Crit’Air 4, 5 ou non classés — ceux produits avant 2011 pour le diesel, avant 2006 pour l’essence.

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  • Peugeot : 206, 307, Partner diesel des années 2000 à 2010
  • Renault : Clio 2, Mégane 1, Kangoo diesel premières générations
  • Volkswagen : Golf IV, Passat, Polo diesel antérieures à Euro 5
  • Fiat : Punto, Panda diesel anciens millésimes
  • BMW : Série 3, Série 5 diesel d’avant 2011
  • Porsche : Cayenne diesel première génération

Loin de s’arrêter aux marques généralistes, la mesure touche aussi les modèles de prestige : une Porsche ou une BMW qui n’atteint pas la norme Euro 6 ou supérieure subira le même sort qu’une citadine lambda. Désormais, la conformité environnementale balaie toute considération de standing ou d’ancienneté.Pour prendre la mesure du phénomène, il suffit de regarder les chiffres : plus de 10 millions de véhicules, tous constructeurs confondus, se retrouvent dans la catégorie des modèles bientôt proscrits. Chaque propriétaire devra scruter l’étiquette Crit’Air de sa voiture, sous peine de voir son véhicule banni du paysage urbain.

Impact pour les automobilistes : ce qui va vraiment changer au quotidien

Habiter ou travailler dans une grande agglomération exigera une nouvelle gymnastique quotidienne. À Paris, Lyon, Strasbourg ou dans le Grand Paris, les restrictions ZFE s’installent. Dès 2030, toute voiture classée Crit’Air 4, 5 ou non classée sera persona non grata dans ces zones — soit, concrètement, les diesel et essence les plus anciens.Pour les automobilistes, c’est tout un mode de vie à repenser :

  • Contrôler systématiquement la vignette Crit’Air avant chaque trajet urbain
  • Redouter la sanction financière : 68 € d’amende si le véhicule ne répond pas aux exigences ZFE
  • Trouver des alternatives pour rejoindre le centre : transports en commun, vélo, covoiturage…

Les propriétaires de véhicules concernés devront anticiper l’arrêt de leur usage en ville. Même l’assurance auto pourrait évoluer : certains contrats pourraient s’ajuster en fonction des possibilités de circuler dans les zones réglementées.Côté dérogations, il faudra montrer patte blanche : seuls certains professionnels ou cas exceptionnels pourront encore circuler temporairement avec des véhicules anciens. Pour la majorité, la mobilité à faibles émissions deviendra la norme, bouleversant les habitudes de millions de Français.

voiture électrique

Des alternatives pour continuer à rouler après 2030

Le visage de l’automobile française s’apprête à changer du tout au tout. Face à l’interdiction des véhicules thermiques les plus anciens dans les ZFE, plusieurs options émergent pour continuer à circuler librement.La voie la plus évidente ? Passer à la voiture électrique ou hybride rechargeable. L’offre explose, les prix commencent à s’assagir, et le maillage de bornes de recharge s’étoffe petit à petit. À l’image de la Norvège ou de la Californie, la France mise sur l’électrification totale du parc à l’horizon 2035.Pour aider les ménages dans ce virage, l’État déploie des aides :

  • Bonus écologique à l’achat d’un véhicule neuf émettant peu de CO2, jusqu’à 7 000 € selon les revenus
  • Prime à la conversion pour envoyer une vieille voiture à la casse et repartir avec un modèle propre

La location longue durée, notamment pour les électriques, séduit un nombre croissant d’automobilistes qui préfèrent éviter l’investissement lourd à l’achat. Autre solution : s’ouvrir à l’autopartage ou au covoiturage, des modes de transport de plus en plus soutenus par les collectivités dans les grandes villes.Rien ne se fera du jour au lendemain. Les constructeurs comme Renault, Peugeot ou Volkswagen réorientent leur production, misant à fond sur l’innovation électrique. Même les professionnels, parfois bénéficiaires de délais supplémentaires, devront renouveler leur flotte pour ne pas rester sur la touche des zones à faibles émissions.Un nouveau chapitre s’écrit sur nos routes : la nostalgie des moteurs d’antan laisse place à la promesse d’un air plus pur. Le rugissement des cylindres cédera-t-il définitivement au bourdonnement discret des électrons ? La transition s’annonce plus fascinante qu’on ne l’imagine.